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Marishiten


Dans les légendes et dans les textes, Marishi-Ten est une déesse de polarité féminine d'une exceptionnelle puissance. Elle est en Chine la Reine du ciel et de la lumière. C'est la puissance qui supporte le soleil et la lune. Les brahmanes de l'Inde en font la parente du soleil Surya et considèrent son énergie comme étant le rayonnement de Brahma, le créateur. Au Japon, on la considère comme étant l'émanation principale de Dainichi Nyoraï (Vairocana), image de l'Absolu dans le Shingon, ou encore d'Amaterasu-O-Mi Kami, son équivalent dans le Shintoïsme. D'autres traditions de l'Inde font d'elle une forme de Durga (ou Chandi), la parèdre de Shiva. Les Chinois vont même jusqu'à la considérer comme la Mère de l'étoile polaire. Sous ces différentes interprétations peut être découvert une partie de la vérité.
On sait que Marishi-Ten est une étoile appartenant aux 7 Pléiades. C'est pourquoi elle est quelquefois représentée dans un char tiré par 7 sangliers. Elle n'est cependant pas la huitième comme cela est écrit, mais bien la septième, invisible, en un mot la plus transcendantale, et donc obligatoirement la plus puissante. C'est celle qui au Tibet, est considéré comme la shakti ou puissance active complémentaire du Dieu Samvara. Comme la tradition insiste pour faire d'elle la moins lumineuse des 7 Pléiades, cela nous permet de ne pas la confondre avec Alcyone qui est la plus lumineuse.
Astronomiquement, l'amas des Pléiades est constitué de presque 250 étoiles dont 9 sont très brillantes, mais dont 7 seulement nous intéressent. Alcyone est une géante d'un diamètre de 10 soleils, mais 1000 fois plus brillante que lui. Bien visible à l'œil nu, les Pléiades sont situées dans la constellation du taureau, symbole matériel autant que spirituel, liée à la vision intuitive et située dans la voie lactée, la substance créatrice des futurs univers. Tout cela évoque le pouvoir de la Mère créatrice.

Il existe une science sacrée en Orient et c'est d'elle que nous tirons l'interprétation occulte qui suit, qui est basée sur la relation entre les Pléiades et d'autres centres cosmiques comme les 7 étoiles de la grande Ourse et l'étoile Sirius.
Selon cette tradition, les 7 Pléiades sont de polarité négative et ont une relation toute particulière avec les 7 étoiles de la grande Ourse de polarité positive. De cette union est né un fils cosmique : notre système solaire. D'autre part, Alcyone a la particularité d'être considéré comme étant le point central autour duquel tourne notre univers d'étoiles fixes. Les différents septénaires qui conditionnent notre système solaire, notre globe et nous mêmes (7 notes musicales, 7 couleurs etc...) ont pour archétype les 7 étoiles de la grande Ourse.
En ce qui concerne les Pléiades, on nous enseigne que trois grandes vagues d'énergie balayent cycliquement l'ensemble de notre système solaire. En fait, un ensemble de forces plus vastes descendent dans notre système en provenance premièrement des 12 constellations, des 7 étoiles de la grande Ourse, de 3 des Pléiades et des 2 appartenant à Sirius. Chacun des 3 centres en rapport avec notre évolution humaine et divine est à l'origine d'un feu ou d'une énergie spécifique correspondant aux trinités de toutes les religions. Le soleil Sirius est à l'origine de la substance akashique qui est la substance primordiale vitalisée par la chaleur. Les Pléiades sont à l'origine de l'énergie électrique, l'équivalent du magnétisme animal dans l'homme. C'est le pôle opposé du fluide électrique solaire. Enfin, nous avons la grande Ourse qui est à l'origine de l'énergie pranique, autrement dit du Ki universel.
L'énergie qui descend de ces 3 centres cosmiques empruntent des canaux très précis. Pour en citer 2 : nous avons à partir de la grande Ourse une descente d'énergie à travers la constellation du Lion, puis la planète Saturne, et de là elle est reçue par le centre de la tête de tout initié avant d'alimenter le centre coccygien. En ce qui concerne les Pléiades, l'énergie descend dans la constellation du Capricorne, puis utilise la planète Mercure et est focalisée dans le centre frontal de l'homme avancé avant d'être utilisé par le centre laryngé. Les Pléiades dans leur ensemble représentent l'énergie féminine de la force au niveau cosmique, et les étoiles qui la composent contiennent la gamme des 7 notes que tout être humain devra entonner un jour.
Quant à Alcyone, nous savons seulement qu'elle est l'étoile de l'intelligence qui, dans le précédent système solaire, était liée au Brahma créateur (alors qu'aujourd'hui, elle est en rapport avec le principe d'amour de Vishnu, comme l'est notre actuel système solaire). - La Grande Ourse : Volonté (Shiva) Atma ou Esprit - Le Soleil Sirius - Amour (Vishnu) Buddhi ou Ame - Les 7 Pléiades - Intelligence (Brahma) Manas ou Mental
L'étoile qui, dans les 7 Pléiades, est identifiée à Marishi-Ten, est appelée " l'épouse " à cause de sa relation intime avec la grande Vie qui informe et anime de sa présence notre planète (logos planétaire). Si Alcyone est l'aspect mental ou intelligence, Marishi-Ten semble être son aspect supérieur transcendental (la Buddhi cosmique). D'où le fait que sa caractéristique essentielle est d'être imperceptible aux sens de la vue et de la pensée rationnelle. Marishi-Ten a donc le pouvoir de conférer à ses fidèles une puissance de protection résultant de leur capacité à se rendre invisibles.
C'est pour cela que dans le bouddhisme ésotérique et dans le shintoïsme, Marishi-Ten est associée avec le mudra ONGYO-IN, appelé aussi MARISHITENHOBYO-IN, le mudra du très précieux réceptacle de Marishi-Ten. Ce mudra a pour but essentiel de nous rendre imperceptible aux yeux des hommes et on comprend pourquoi Marishi-Ten fut très populaire parmi les samouraï, notamment les archers. Le Bouddha lui-même avait admis cette qualité à la déesse. Il avait dit à ses moines, selon le Marishi-Ten-Gyo que Marishi-Ten " possède un pouvoir supra-humain, elle passe depuis toujours devant les Dieux du soleil et de la lune mais ces Dieux ne peuvent la voir, bien qu'elle puisse, elle, voir le soleil. Les hommes ne peuvent ni la percevoir, ni la reconnaître, ils ne peuvent la capturer, ni la lier... ". Ensuite, le Bouddha montre à ses moines comment faire le mudra et réciter le mantra pour bénéficier de sa puissance. Pour ce faire, il faut mettre le pouce de la main gauche (aspect lunaire) sur l'ongle de l'index gauche, les 3 autres doigts sont repliés tout en maintenant un espace vide à l'intérieur. Cette forme est appelée KU.
Merci à Michel COQUET